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6 Avril 2014
La politique n'est pas une science exacte. Il ne faut jamais négliger l'humeur de l'électeur.
Les politiciens le savent bien, eux qui s'entourent de conseillers en communication.
La communication peut obtenir des résultats lorsqu'elle ne triche pas avec le réel. A cet instant , la communication peut se transformer en discours porteur d'espoir. Si le discours est visionnaire , c'est à dire s'il s'accompagne d'un projet de rassemblement à long terme, il peut enrayer la crise morale de l'électeur.
De nombreux électeurs de gauche se sont abstenus aux dernières élections municipales rejoignant les rangs du premier parti de France, le parti de l'abstention. La question est de savoir si ces électeurs reviendront vers la gauche ou s'ils sont définitivement perdus pour la gauche et la politique.
Le front national n' a pas réalisé une percée considérable. La prise d'Hénin Beaumont et de Fréjus n'ébranlent pas la république.
Elle conforte un parti de droite qui est également le parti du mécontentement comme à Béziers où robert Mesnard ne se réclame pas du Front national mais plutôt d'un front régional populaire. Tout cela dans la grande tradition d'un poujadisme renaissant qui se développe sur fond d'anti fiscalisme, de racisme non assumé, et de défense des valeurs traditionnelles.
Nous l'avions vu lors des manifestations contre le mariage pour tous.
L'idéologie de la tradition est le paravent qui cache une angoisse de l'avenir face à la mondialisation et un désir de confort en se réfugiant dans des valeurs "éternelles". La France du non , c'est aussi celle qui a voté contre Maastricht. La peur de l'Europe , des immigrés , des impôts est le signe d'une société qui ne comprend plus la marche du monde.
Dans ce shéma de figure, il est normal que le parti d'opposition recueille une partie du mécontentement. Il est possible que nous soyons condamnés à des quinquennats "stop and go " pendant plusieurs decennies. L'opposition remplaçant automatiquement le parti au pouvoir au bout de cinq ans. Aujourd'hui , gouverner devient difficile du fait de la faiblesse des marges de manoeuvre des politiques.
Mais cela n'a t-il pas toujours été le cas ?
La différence étant que la solution viendra moins d'un homme providentiel que d'une prise de conscience collective de la necessité de voir le réel avec sérénité et détermination.
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