Montebourg la colère

"Il faut refuser de se contenter d'attendre que la croissance revienne, comme s'il s'agissait d'un phénomène météorologique ou du cycle des saisons. Il faut refuser de se féliciter quand est annoncée, pour 2015, une progression du PIB de 1% environ, après trois années de croissance zéro. Ce n'est pas suffisant pour faire baisser le chômage et c'est surtout un "effet d'aubaine", engendré par trois facteurs indépendants de la volonté du gouvernement : la chute du prix du pétrole, la baisse de l'euro par rapport au dollar, la faiblesse historique des taux d'intérêts, trois phénomènes par ailleurs non durables."

Commentaire

Après nous avoir fait croire que la politique n'était pas un métier épanouissant, Montebourg "rue dans les brancards" et rouspète en compagnie( et c'est étonnant) de Mathieu Pigassse, le banquier donneur de leçons. Mathieu Pigasse , le patron des inrokuptibles,l'ancien patron d'Audrey Pulvar , choisit le JDD pour s'exprimer, journal qui appartient au groupe Lagardère.

Cela sent le retour à la politique, à la manière américaine, avec une communication bien calculée. L'article sur Montebourg la semaine dernière dans libération juste après l'escapade au Mont Beuvray, vantait les mérites d'un homme lassé de la politique. 

Et si la candidature de Hollande plébicitée par un PS en plein désarroi n'allait plus de soi.

Montebourg pourrait être l'épine dans le pied de Hollande l'empêchant de marcher droit jusqu'au 1er tour de la présidentielle. Puisque les socialistes ne veulent pas d'une primaire, Montebourg décide d'allumer le feu en protégeant ses arrières. En cas de candidature à la présidentielle , son financement avec le banquier Pigasse est assuré. Son carnet d'adresse aussi.Montebourg serait -il le candidat de l'establishment patronal de gauche. Ou bien souhaite t-il créer un parti démocrate à l'italienne et rompre définitivement avec les socialistes ringards et désabusés . Mais Montebourg , combien de divisions? de militants , de troupes pour tenter l'aventure ?

Ou alors , son entretien au JDD ne serait qu'un pétard mouillé d'un soir de manif pour tous.