250 %

C'est le montant de la dette publique du Japon. Soit 9266 milliards d'euros. C'est la dette publique la plus élevée du monde.

Elle pourrait atteindre 600 % du PIB en 2060.

La différence avec la dette publique française, c'est qu'elle est détenue par les japonais. Il n'y a pas de risque de fuite des investisseurs étrangers inquiets de la capacité de remboursement du gouvernement. Au contraire, les institutions financières nipponnes continuent d'acheter les obligations émises par l'Etat avec des taux d'intérêts à 0%. L'Etat japonais continue de payer chaque année sa dette. Le poste remboursement de la dette représente 30 % du budget de l'Etat.

60 % de la dette française est détenue par des étrangers.

Sur les 40 % restants, 30 appartiennent aux assureurs français et 10 aux banques françaises.

On imagine l'Etat du pays et la psychologie de la campagne présidentielle si la dette publique française était au niveau d'endettement du Japon.

Fillon parlerait d'un Etat au bord du gouffre, ce qui ne l'empêcherait pas de faire vivre convenablement sa famille grâce aux dépenses publiques. Est-ce que Mélenchon proposerait un plan de 100 milliards d'euros de dépenses supplémentaires ?

Le bon sens voudrait que l'Etat  ne dépense pas plus qu'il ne gagne. Cette règle que chaque français essaye d'appliquer. Nous pourrions aussi commencer à s'occuper de ce qui dépend de nous. Les 40 % détenus par des créanciers français.

Avec un budget en équilibre (ce qui n'est pas arrivé depuis 1974 en France), le remboursement des intérêts de la dette pourrait servir à rembourser la dette sur 30 ans. Ce qui laisserait des marges de manoeuvre aux générations futures.

Ce serait un vrai projet pour la France.

avec le Monde daté dimanche lundi