Revenons aux fondamentaux de la troisième république.
L'école laïque et républicaine.
Dans cette école exemplaire qui a formé tant d'élèves de condition modeste,Sarkozy et Hollande hériteraient de deux bonnets d'âne.
Sarkozy trouve que Bardella a du talent. Il instille une petite musique comme quoi le RN a fait son aggiornamento.Somme toute ,le RN est un parti présentable.
Pas étonnant de la part d'un président qui a contribué à la propagation des idées d'extrême droite en France. On se souvient de Besson ,traître avant l'heure ,à la tête avec Hortefeux d'un ministère de l'identité nationale.
Quant à Hollande ,après avoir installé Macron au ministère de l'économie ,il a fait voter la loi travail contre laquelle la CGT s'est élevée et la déchéance de nationalité. "Mon ennemi ,c'est la finance " s'exclamait-il au Bourget avant de promouvoir le CICE ,sans contrepartie. Faure son opposant d'alors ,acquiesce aujourd'hui à sa candidature en Corrèze. Une candidature qui bafoue tous les principes du mentor de François Hollande, Jacques Delors : Etre clair dans ses principes.Hollande ancien, pour la retraite à 62 ans .Hollande nouveau, pour la retraite à 60 ans.Un bel exemple de retournement de
veste.La politique politicienne dans toute sa splendeur. Celle que fustige à longueur de temps le front populaire.
Les électeurs apprécieront.
Le chaos siège en arbitre
Et son jugement ne fait qu'envenimer la querelle
Qui assure son règne ;
au dessous de lui,
La chance est juge suprême
John Milton
Des mesures intéressantes. Une fiscalité plus juste,le dogme de la non augmentation des impôts est une hérésie pour les finances publiques surtout lorqu'elle ne s'accompagne pas d'un nettoyage des niches fiscales. Le retrait de la réforme d'assurance chômage (une discussion doit s'ouvrir) est une bonne chose. Mais également des mesures unilatérales qui ne sont pas réalistes économiquement.Le smic à 2000 € bruts sans concertation dans les différentes branches,la retraite à
60 ans ,une proposition qui s'aligne sur celle du front national,la gratuité totale de l'école publique même pour les plus
riches.Il faut surtout lutter contre les inégalités après le
bac.Et regarder du côté du Danemark. Par ailleurs, nous sommes repartis dans la logique de blocs contre blocs et dans une radicalisation de la vie politique .Cette radicalisation ne mène à rien. La faute aux libéraux, le camp Macron qui comme les aristocrates avant la révolution n'ont pas su entendre les voix de la raison .
La décision de dissoudre est une mauvaise décision .Un exemple supplémentaire de la verticalité de la gouvernance actuelle. Il faut en finir avec l'élection du président de la République au suffrage universel qui donne trop de pouvoirs à un homme seul.
La voie que je défends n'est pas facile.C'est une voix centrale qui pourra être entendue après la tempête. Pour ma part ,à cause des outrances de LFI,et du caractère unilatéral du programme économique du Front populaire,je voterais blanc le 30 juin.A Paris il n'y a pas de danger RN.
Enfin ,il est étonnant que la gauche ne cesse de critiquer la verticalité du pouvoir en place et veuille imposer des mesures verticales .
Cela mérite une explication. Le début d'explication de Manuel Bompard sur France info ce matin à propos du smic avec sa caisse de péréquation alimentée uniquement par les grosses entreprises semble compliquée à mettre en place.