A propos

La mémoire et l'histoire

Le résultat des élections législatives allemandes nous incite à la réflexion. A première vue ,il semble que ce  pays renoue avec ses démons extrémistes. Seul le "cordon de sécurité "installé autour de la formation de la grande coalition peut nous rassurer. Le nouveau chancelier ne souhaite pas d'alliance avec l'AFD comme une majorité d'allemands pour l'instant. L'AFD revient dans le débat politique allemand par la grande porte. C'est un score historique pour ce parti qui lui permet d'obtenir de nombreux députés au Bundestag. Celui-ci avait été refoulé un temps. Il est de retour comme un boomerang susceptible de fracasser la politique allemande. Ce parti ,comme tous les partis populistes en Europe se nourrit des frustrations de ceux qui s'estiment déclassés. Le terreau de l'extrémisme  ,on le connaît. Une immigration mal maîtrisée sur laquelle viennent se greffer des fanatismes religieux ou des dérives solitaires. Les problèmes économiques et sociaux non résolus s'ajoutent à la liste des insatisfactions. Certes, l'Allemagne n'est pas la seule  à connaître en Europe cette montée du radicalisme politique. L'Italie ,la France, les Pays bas ,la Suède, l'Autriche , la Hongrie sont touchés par la montée des revendications autoritaires. Mais l'Allemagne avec son passé particulier vit plus douloureusement que les autres ce retour de l'intolérance. Les partis dits "de gouvernement  " doivent se réveiller . Et proposer des politiques plus adaptées aux mutations des sociétés européennes. En Allemagne comme en France ,il y a une  urgence .Si les partis modérés ne sont pas capables de proposer un projet d'avenir , les deux pays fondateurs de l'Europe risquent de basculer dans l'autoritarisme.  Ce qui pourrait signifier la fin de l'Europe telle que nous la connaissons. Trump entouré de ses idéologues mercantiles guettent avec impatience ce moment de basculement.