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La cour des comptes tire la sonnette d'alarme .

Malgré le vote du budget , la cour des comptes estime dans un récent rapport publié le 13/02/2025 que les dépenses publiques sont « en roue libre » Selon la cour des comptes, l'effort sur les recettes et les dépenses ne suffira pas si les objectifs ne sont pas tenus. Or ,la cour émet de sérieuses réserves sur la capacité du gouvernement à tenir les objectifs. L'objectif ,quel est-il ?

Un objectif   difficile à tenir

5,4 % de déficit en 2025 et 3 % en 2029. La cour estime ,d'après ses calculs que le déficit sera plutôt de 5,45 % et si on se base sur les dernières prévisions de l'Insee moins favorables, le déficit serait à 5,5 %. L'expérience du passé nous a montré que la maîtrise des comptes était difficile en France.

La cour des comptes est pragmatique. On ne peut pas miser sur la croissance. Si celle-ci n'est pas au rendez- vous, le déficit pourrait dépasser 5 % en 2031. Les intérêts de la dette représentent 59 milliards en 2024 . Ils pourraient représenter 112 milliards en 2031 et devenir le premier budget de l'Etat devant l'Education nationale. Pour expliquer la dérive des comptes publics ,la cour des comptes évoque les baisses d'impôts voulues par Macron non financées ,une croissance plus faible et des recettes moindres. En 2024, la dépense publique a continué à progresser plus vite que la croissance. Il faut casser cette spirale infernale. On attend le rapport sur les retraites. La cour des comptes n'appelle pas à des mesures drastiques sur les emplois publics ou les services publics comme en Argentine. Mais à des réformes structurelles et un nouveau mode de gouvernance. Cela fait cinquante ans que la France n'a pas voté un budget en équilibre. Ce qui est fondamental pour n'importe quel ménage français devrait l'être aussi pour l'Etat . On ne peut plus vivre au dessus de nos moyens. Un ménage doit dépenser ce qu'il gagne (ce qui n'est pas le cas pour les 600 000 ménages surendettés). Un Etat doit dépenser en fonction de ses recettes. Un règle de base un peu perdue de vue.

Le sens de l'histoire

Dans l'histoire de France , les crises des finances publiques ont toujours précédées des grands changements ( révolution française, après seconde guerre mondiale).Autrement dit ,la finance ,"le nerf de la guerre" ,doit de nouveau devenir une préoccupation centrale pour la vie de la nation.

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Philippe Soulier Champeval

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