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Merci Macron !

Un désastre annoncé selon les observateurs les plus modérés.

En 2024,l'Etat,les collectivités locales et la sécurité sociale ont dépensé 169,6 milliards d'euros de plus que le total de leurs recettes (source Insee).Ce qui n'a pas empêché nos dirigeants d'accorder une augmentation substantielle aux médecins . Ce qui aggrave le déficit ,les honoraires des médecins étant payés par le contribuable. Dans un contexte de crise ,les médecins auraient pu faire des sacrifices en acceptant de supporter une augmentation de leurs charges. C'est bien la seule catégorie en France à qui on ne demande pas  de réduire la "voilure". Une catégorie pourtant aisée mais qui vote bien . Sous entendu à droite. Il est plus facile de s'en prendre aux retraités aisés à 2500 € par mois. Leur vote n'est pas garanti .Une drôle de conception de l'égalité. En tout cas , le déficit 2024 est le déficit le plus massif depuis la guerre en valeur absolue ,à l'exception de celui de 2020,au pic de la pandémie de covid. Encore les dépenses de santé!

Le déficit 2024 s'élève donc à 5,8 % du PIB. Tous les pays d'Europe ont repris le contrôle de leurs finances publiques. En France, c'est l'inverse . C'est le dérapage incontrôlé ! Agnès verdier Molinié reprenait l'autre jour sur radio classique son vieux discours usé sur les dépenses excessives. Sans s'interroger sur la nature de ces dépenses. Car le "pognon de dingue " ne profite pas qu'aux pauvres  . Il semble que tout le monde se serve joyeusement (je ne fais pas allusion ici au procès Sarkozy- Guéant, quoique l'appât du gain peut expliquer une certaine dérive) . Il faudrait plutôt redéfinir la notion de responsabilité. Le dérapage est de l'ordre de 60 milliards . 20 milliards en 2023,40 milliards en 2024. Les recettes ont progressé de 3,1 % mais les dépenses ont augmenté de 3,9 %. Pour les macronistes ,c'est la faute à Bercy. Sauf que Bercy est dirigé par les politiques au pouvoir. Ces mêmes politiques qui refusent obstinément par calcul électoral de faire coincider les recettes et les dépenses. Le dogme de la non augmentation des impôts a ses limites. Il faut simplement que les impôts soient en adéquation avec les dépenses. Eric Coquerel n'a pas tort de préciser que les cadeaux aux plus riches (suppression de l'ISF, suppression de la taxe d'habitation) font pencher la balance du mauvais côté. En d'autres temps , on aurait nommer ces cadeaux du nom de  cadeaux électoraux. Macron, en bon libéral conservateur  , estime qu'il s'agit d'offrandes à la croissance. Les aides aux plus fortunés sont toujours des offrandes à la croissance. Les aides aux plus défavorisés selon le raisonnement des dirigeants actuels pèsent toujours plus dans la corbeille économique. Selon charles de Courson ,il y a une addiction certaine à la dépense publique. En omettant de préciser que la dépense publique peut revêtir l'habit de baisses d'impôt non financées. Les baisses d'impôts, les crédits d'impôts, les aides sans contrepartie participent grandement à l'irresponsabilité générale. Une irresponsabilité qui se cache derrière un discours classique. Celui de la bonne gestion .Une bonne gestion qui s'accomode du sacrifice des plus défavorisés sans remettre en question les situations acquises. Dans un tel contexte ,comment peut on se passer de nouvelles recettes indolores ?  Comme la taxe sur les ultra riches (indolore électoralement puisque ne touchant que 4000 personnes) dont le taux persiste à être ridiculement faible. Mais le symbole même de cette taxe est insupportable  aux fossoyeurs des finances publiques. Macron redore son blason en fanfaronnant sur les problèmes de défense. Mais sa crédibilité financière est atteinte. Ces demandes d'efforts s'ils ne sont pas partagés risquent de précipiter la chute d'un gouvernement  plus dur avec les faibles  qu'avec les forts. Un mauvais gestionnaire est mal placé pour donner des conseils de gestion. Après la tempête politique, la tempête financière. Merci Macron! Et non pas merci patron!

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Philippe Soulier Champeval

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