Nous ne sommes pas égaux devant l'impôt

" Nous ne sommes pas égaux devant l'impôt"

Marylise Leon ,la secrétaire générale de la CFDT a réagi à la conférence de presse sur les finances publiques de François Bayrou. 

Commentaire

Poser comme principe de ne pas augmenter les impôts ,c'est se priver dès le départ d'une ressource importante. Les recettes sont en baisse . La moitié des dépenses publiques sont dues à des baisses de recettes (60  milliards sous Macron dont 20 milliards pour la seule taxe d'habitation) . On ne peut donc faire l'économie d'une réforme fiscale . Une réforme qui permettrait d'obtenir un impôt plus juste donc plus efficace. Les plus aisés doivent être mis à contribution. Parmi les retraités ,il n'est pas absurde de demander un petit effort aux retraités les plus riches. 750 000 retraités gagnent 4000 euros par mois . La suppression de l'abattement de 10 % et la non indexation de ces retraites ne serait pas choquante dans un contexte économique tendu. De même ,pourquoi ne pas rétablir la taxe d'habitation au dessus d'un certain revenu. La dernière tranche concernée dans le temps par cette suppression pourrait contribuer au redressement des collectivités locales. Toute utilisation d'argent public devrait être soumise à une évaluation de l'efficacité de la dépense pour la collectivité. Les rapports s'accumulent sur le crédit d'impôt recherche pour dénoncer son coût sans véritable évaluation de son efficacité. Aucun gouvernement n'a réussi à réaliser 40 milliards d'économies. Les économies sont nécessaires mais elles ne suffiront pas .  Trop d'économies peuvent nuire à l'activité. La piste du remboursement des soins médicaux en fonction des revenus  n'a pas été écartée par le président de la cour des comptes P.Moscovici.  La continuité de la politique qui a  creusé le déficit depuis 2017 serait une erreur. Pourtant le gouvernement s'engage sur cette voie pour ne pas désavouer son propre camp  au risque d'être censuré.