Ouverture de la saison

C'est l'ouverture de la saison des congrès. Les écologistes commencent en premier. C'est l'ouverture d'une saison politique qui s'annonce cruciale  tant le climat est anxiogène. Le gouvernement n'est pas sorti d'affaire. Il risque la censure à tout moment. C'est la raison pour laquelle le premier ministre n'a pas attendu trop longtemps avant de présenter les grandes lignes de son projet financier  sans convaincre. François Bayrou dramatise la situation afin de parvenir à un consensus national sur fond d'effort d'armement obligatoire. Pas sûr que les partis soient sensibles aux arguments du premier ministre. Ceux-ci sont trop préoccupés par leurs organisations internes. Après les écologistes ,ce sera au tour des LR  puis des socialistes  de choisir le chef de file qui mènera les batailles du budget et des élections. Marine Tondelier semble bien parti pour se succéder à elle même . Les écologistes ont déjà désigné leur candidat à la mairie de Paris refusant ostensiblement la proposition de Jadot. Les municipales sont un enjeu majeur pour ce parti. Ils souhaitent conserver les grandes villes en leur possession . Lyon ,Bordeaux, Strasbourg, Grenoble. Et pourquoi pas Paris? Ils pourraient profiter de la division dans le camp socialiste et de la confusion à droite. Les récentes déclarations de clément Beaune sur une éventuelle candidature du bloc central à Paris   montrent que le cas Dati n'est pas réglé. Les écologistes savent qu'un candidat écologiste a peu de chances d'émerger pour la présidentielle. Ils sont donc condamnés à  faire le pont entre LFI et le PS en attendant une clarification de la ligne politique à gauche. Lors du débat avec Retailleau ,Tondelier a montré qu'elle était aux antipodes des préoccupations des français en matière de sécurité. Placer l'extrémisme de droite devant le radicalisme islamiste est plutôt osé dans un pays où 11 millions d'électeurs votent RN pour des raisons d'immigration excessive. Mais le parti écologiste n'a jamais voulu renier ses vieux démons libertaires . Et Tondelier était déjà en campagne à la télévision devant un Retailleau également sur les rangs de la présidence LR. La singularité du parti écologiste tient au fait que les thèmes qu'il chérit sont de moins en moins porteurs. Dans sa conférence sur les finances publiques ,Bayrou n'a pas fait allusion au réchauffement climatique et à la transition écologique. En Allemagne ,la coalition SPD -écologistes a perdu les élections dans un contexte plutôt favorable au parti d'extrême droite AFD. Ce qui souligne l'échec des thèses écologistes de gouvernement. Le parti écologiste semble un parti pour temps de paix. Quand tout va mal sur le plan économique, quand tout l'environnement international se durcit, les écologistes apparaissent comme de gentils idéalistes. Ils se concentrent donc sur les échéances locales à défaut de peser dans le débat national.