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20 Octobre 2012
Je me souviens à l'approche des années 80 de l'émission Apostrophes consacrée aux nouveaux philosophes. Gluksmann était apparu comme une sorte
d'accusateur envers le monde de la pensée unique (déjà) sauf qu'à cette époque, il y avait des coups de gueule dans les émissions littéraires. Rien à voir avec la dernière émission de François
Busnel où un écrivain dont j'ai oublié le nom, c'est dire son importance, raconte que lorsqu'il se masturbe, il ne pense qu'à sa copine. Son délire verbal fera sans doute un carton, pardon un
buzz sur facebook, mais il n'a aucune valeur philosophique ou littéraire. L'émission consacrée à Gluksmann sur la 5 vendredi soir était d'un autre niveau. Gluksmann n'est pas Chateaubriand mais
il a plus souffert que lui. Il est un enfant de ce 20ème siècle tourmenté. Son parcours lui a permis de construire une oeuvre qui ne laisse pas indifférent. L'auteur de ces lignes en sait
quelque chose. Je n'ai pas eu la moyenne en philo au bac certainement parce qu'adolescent influencable, j'ai osé citer Glucksmann dans un devoir de philo pour illustrer mes petits écrits. C'est
dire si l'ambiance de l'époque était déterminée par les propos de cet agrégé de philosophie qui dénoncait les totalitarismes de droite et de gauche. A l'époque du programme commun, ce n'était pas
évident. A l'orée des années 80, nous ne savions pas que le rejet de toute idéologie nous conduirait au néant du consensus idéologique de l'économie libérale avancée. Dommage que
son indépendance d'esprit soit quelque peu entachée par son récent ralliement à Sarkozy, le type même de l'opportuniste dépendant du système.
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