L'annonce d'un pacte de responsabilité pour les entreprises se situe dans la ligne de la remise à plat de la fiscalité proposée en 2013.
L'allègement des charges des entreprises va nécessiter un transfert de certains impôts. Lesquels ? En tout cas, c'est une première réponse à ceux qui se demandaient par quel bout le gouvernement allait commencer. Au grand désespoir de Jean-Luc Mélenchon qui tweete encore aujourd'hui son courroux "Hollande a parlé. Les huîtres baillent ! ", les entreprises sont en première ligne dans la bataille de l'emploi. Monsieur Gattaz veille au grain. Mais nous ne savons pas quelle forme ni quelle ampleur prendra ce pacte de responsabilité. Tout ce que l'on peut souhaiter, c'est qu'il soit aussi mobilisateur que le mariage pour tous afin que la gauche ait un marqueur économique fort pour l'année 2014.
La forme de l'allocution présidentielle peut étonner. L'élocution de François Hollande était très rapide. Pas de lyrisme dans le texte présidentiel. On est loin des discours rassembleurs de de Gaulle ou de Roosevelt. François Hollande attend peut-être des résultats avant de profiter pleinement de sa fonction et de clamer sa passion aux français. Il est vrai que cela fait belle lurette que nous n'avons pas eu de président lyrique. Même Pompidou, le successeur de de Gaulle analysait la situation française avec pragmatisme en écartant les allusions visionnaires. L'époque est aux chiffres et aux courbes. Mais ce n'est pas dans les chiffres et les courbes que nous trouverons notre âme.
C'est sur la baisse des dépenses publiques que François Hollande est le plus crédible. L'effort entrepris est réel et cela pèse sur le moral des français. Nicolas Sarkozy avait commencé son quinquennat en baissant les impôts avant de proposer de les augmenter en fin de quinquennat. Sous son quinquennat, la dépense publique augmenta considérablement comme sous le quinquennat de Jacques Chirac. Déjà la dette plombait nos efforts.
Elle handicape encore la reprise.