On peut dire que l'élection d'Alexis Tsipras fait couler beaucoup d'encre en Europe et en France.
L'humanité dans son édition du week-end dénonce par la voix de Giorgos Mitralias un retour à la lutte des classes et une tentative d'asphixie de la Grèce à des fins politiques.
Le Figaro évoque l'état de choc de la Grèce qui dénonce le chantage de la BCE par l'intermédiaire de Mario Draghi, pourtant apprécié recemment pour son début d'action en faveur de l'économie européenne.
Le monde adopte une attitude moins alarmiste et plus rationnelle. Sans nier toutefois l'urgence et la dangerosité de la situation.
Alternatives économiques insiste sur la lourdeur de la dette grecque et la necessité de sa renégociation.
L'agenda est chargé du côté de la Grèce comme du côté européen.
Alexis Tsipras doit présenter son programme devant le parlement grec aujourd'hui. Le vote de confiance devant avoir lieu mercredi. L'eurogroupe doit se réunir mercredi 11 février.
L'Espagne , le Portugal, la Slovénie, la Finlande victimes de sévères cures d'austérité ne sont pas favorables à des largesses envers la Grèce.
En attendant ,la situation des banques grecques est problématique. Sans entrer dans les détails techniques, leur financement dépend en grande partie de la fameuse troika , FMI, BCE, union européenne.
Le problème essentiel de la Grèce , c'est sa dépendance financière à l'égard de l'extérieur. La france a prêté 40 milliards à la Grèce qu'elle n'est pas certaine de recouvrer.
Alexis Tsipras a été élu sur un programme dindépendance retrouvée et de liberté nationale. Mais la Grèce échappera difficilement au remboursement de sa dette . Elle voudrait éviter les nouvelles conditions qui lui sont imposées par la "Troika" . Celle-ci propose à la Grèce de repousser le délai à 4 mois. Tsipras voudrait obtenir un assouplissement, c'est à dire reprendre la main sous conditions de vrais réformes indispensables pour la Grèce. (réforme fiscale notamment)
La Troika supporte difficilement les nouvelles conditions issues des élections. Mais l'Europe n'a aucun intérêt au durcissement afin d'éviter des répercussions au niveau de la monnaie européenne. La Troika se soucie également du mauvais exemple que la Grèce pourrait donner aux autres pays endettés.
la Grèce , mauvais élève de l'Europe, s'insurge comme tous les mauvais élèves et la fronde grecque interesse tous ceux qui pensent comme manuel VALLS que "
"Les politiques punitives d'austérité ne peuvent pas , ne peuvent plus être un projet pour l'Europe " (discours à la mutualité)