Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Politique et réalités

Politique et réalités

Faits politiques, commentaires, analyses, portraits, dossiers, présentation de livres pour mieux appréhender le monde actuel.


Carnets de doute

Publié par Philippe Soulier Champeval sur 2 Août 2023, 17:16pm

La convention, un espoir pour la gauche ?
Bernard Cazeneuve a des références. Elles sont historiques. La réunion du samedi 10 juin à Créteil était le point de départ d'un nouveau mouvement résolument à gauche."la convention " se veut mouvement et non parti.Les partis ne sont plus à la mode depuis l'élection de Macron en 2017. Macron s'est imposé en maîtrisant les codes de la communication politique.Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour Cazeneuve .
La convention se veut le carrefour de toutes les réflexions à gauche.C'est surtout un refuge pour ceux qui n'acceptent pas l'hégémonie mélenchoniste. Il était donc normal que
l'initiative soit soutenue à distance (en visio- conférence )par stéphane le Foll,carole Delga,le maire de Rouen,le maire de Montpellier .François Hollande présent cautionnait le rassemblement ainsi que des maires,des députés, des présidents de conseil généraux et régionaux tous persuadés que la radicalité de la Nupes ne peut l'emporter au deuxième tour d'une élection présidentielle. L'enjeu véritable, c'est la présidentielle. La Nupes pourra toujours batailler à toutes les élections. Elle risque de se heurter à un obstacle de taille .Ne pas pouvoir rassembler au deuxième tour contre Marine le Pen du fait de la personnalité clivante de Mélenchon.
2027,c'est encore loin.Il n'est pas sûr que Cazeneuve tienne la distance mais il paraît déterminé .
Historiquement,la convention est l'assemblée qui en 1792 a créé la première république. Cette assemblée comportait des modérés (les girondins) et des éléments plus radicaux, les montagnards. La référence est instructive.Il n'est pas nécessaire d'être radical pour imposer le changement. Les dérives sont survenues lorsque les montagnards ont éliminé les girondins. Cazeneuve s'inscrit dans ce combat entre une gauche conciliante et une gauche plus impatiente,capable de transiger avec la démocratie. Macron n'est cependant pas épargné. "Le nouveau monde ressemble à l'ancien monde" "au lieu de la France de Rocard,nous avons eu la France de Guizot".Cazeneuve est conscient du problème de la dette en bon social démocrate.Mais sa réduction ne doit pas se faire au détriment des valeurs humanistes et républicaines.
Cazeneuve entame son chemin de conquête. Avec de l'avance sur ses concurrents.
Le 24 janvier 1981,François Mitterrand était investi à Créteil par un PS triomphant pour l'élection présidentielle qu'il devait remporter .
Aujourd'hui, le Ps n'est plus que l'ombre de lui même. Mais Cazeneuve à la manière des anciens croit aux bonnes augures. Il veut conjurer le sort. Créteil n'a pas été choisi au hasard.
Peut être une image de 2 personnes, foule et texte
 
 
 
Le sillon Pradié
Aurélien Pradié trace son sillon,lentement, sûrement.
Ils étaient une centaine de fidèles, curieux ou militants devant le trublion de LR cet après midi dans les jardins de l'archipel des berges de la seine Niki de Saint Phalle. Pas seulement des parisiens.Certainement pas des partisans de Ciotti.Le représentant de cette droite décomplexée qui marche sur les plates bandes du rassemblement national tout en faisant les yeux doux à Macron. Une droite qui hésite entre la droite dure et la droite bcbg.Celle que les modérés préfèrent.
Aurélien Pradié aurait pu être radical comme son modèle Jacques Chirac.Mais il a choisi Lr pour le meilleur et pour le pire .
Avec Pradié, on remonte le temps.On se retrouve au temps où la politique avait encore un sens.Certes les balladuriens guerroyaient avec les chiraquiens mais on ne confondait pas la droite et la gauche. La république n'était pas ébranlée par des jeunes de 12 ans.Les barbares n'étaient pas encore dans la place.Et l'écriture inclusive n'existait pas.
Le discours de Pradié est limpide.
"Il n'est plus temps de faire des petits ajustements" L'heure est venue des décisions courageuses."la politique,ce n'est pas seulement des grands concepts, c'est la politique des solutions du quotidien " Des accents gaulliens avec cette facon habile de mêler des mots simples avec un idéal indestructible. L'ordre s'appuit sur les artisans du quotidien. C'est la parabole de la ménagère du commandeur de Gaulle.
Pradié s'est démené sur les retraites. La droite qu'il représente pense que l'effort doit s'appuyer sur la justice.
Un pari sur l'avenir que seul un homme politique courageux et sûr de lui peut tenir.
Un chose est certaine.Avec Pradié on n'est pas dans le remords et le gémissement .
 
Le grand bain
Cet après-midi je me suis plongé dans le grand bain de la culture. Ceci n'est pas la baignoire d'un milliardaire, d'un affranchi de l'Isf.Selon le louvre,c'est un bassin dont on ne connaît pas exactement la provenance.Le regard se rafraîchit en ce temps de fortes chaleurs . Quant on est au musée, on se pose beaucoup de questions.Pourquoi cette foule?
Les gens n'arrêtent pas de regarder, d'observer, de prendre des photos.Il n'y a pas de rupture avec l'extérieur. La culture est publique mais les impressions sont intimes .Combien oseront coucher sur le papier ou sur l'écran leurs émotions passagères autrement que par d'autres images? Les peintres ont laissé leurs traces visibles. Notre civilisation laissera quelle trace? On ne ne se souvient pas des observateurs passifs .Il faut créer pour être reconnu.Autrefois ,les objets d'art étaient réservés à une élite. Maintenant, un large public arpente les salles de musée. Les expositions sont organisées comme des évènements festifs.Les boissons, les glaces attendent les consommateurs avides de sensations à la sortie.Les casseurs hier dans la rue .Aujourd'hui, les statues intactes qui défient le temps.Pèle mêle ,Le Caravage ,le Titien,léonard de Vinci.Des figures de nobles, à profusion,dont on ne sait presque rien. Les Pinault,Arnaud,Bolloré d'avant.
Ceux- là accrochés au mur de la grande galerie; ils sont inoffensifs, encadrés, oubliés. La religion est à l'honneur lors de l'exposition "Naples à Paris".Cette religion qui n'est plus revendiquée comme la racine de l'Europe.
Pourtant ,les saints, le Christ envahissent la galerie du principal musée de la République. L'art n'est rien s'il n'est pas relié à une cohérence intellectuelle. Ici ,tout n'est qu'ordre et beauté .Dehors ,c'est le matériel connecté aux images.Des images vides de sens. Que l'on peut détruire à coup de pétards, de pots de peinture,de pierres jetés au hasard. C'est le destin des œuvres éphémères.
Notre civilisation moderne est elle éphémère ?
Peut être une image de 5 personnes
 
 
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents