Remaniements et cuisine politique.

Que dire du remaniement ? la confirmation d'une lente dérive vers la glaciation de la politique française.La politique française se fige dans une obsession identitaire inquiétante.

Tout a commencé avec Sarkozy et son ministère de l'identité nationale.Déjà tout un programme.Sarkozy a perdu son élection ,LR des voix et Cioti ne s'en est même pas rendu compte.Hollande a installé Vals,Macron, en se croyant Machiavel,les yeux rivés sur la présidentielle. Il pensait déjà que celle-ci se jouerait à droite.Moscovivi dans son dernier livre "mes meilleures années, la jeunesse, la politique" souligne à quel point Hollande fut un piètre chef de parti.On pourrait ajouter que son flair politique était sérieusement émoussé. En installant Macron,il ne savait pas qu'il faisait entrer le loup dans la bergerie de la politique française.Elu sur un programme de centre gauche,Macron commença son premier quinquennat avec une obssession: casser la droite pour ramasser les morceaux.Pour son deuxieme quinquennat, il se met dans les habits de Sarkozy.Il débauche à tout va sans complexe .Le cas Dati est exemplaire de cynisme politique.Il s'agit d'abord de ridiculiser LR. Ensuite , de se servir de l'image de Dati,sa vulgarité assimilée à du populaire, pour attirer les gogos.Les mêmes qui confondent politique et show- business.

La culture pour tous de la brune endiablée, c'est surtout la culture de la petite phrase et de l'annonce non suivie d'effets.A la sauce sarkoziste.

L'éducation pas pour tous.

Arlette Laguiller qui a bien connu les riches de loin pense que la nouvelle ministre de l'éducation ne comprend pas le quotidien des gens simples.C'est réciproque. Le peuple ne comprend pas les riches et leur désir de s'élever toujours plus haut,bien au dessus des problèmes du quotidien. Une attitude un peu aristocratique.Il semblerait que Macron ait raté une nouvelle occasion de rassembler les français .Tant est si bien que l'on peut se demander si le Président Macron veut vraiment l'unité des français.Ce n'est pas sa dernière conférence de presse,pâle imitation de celle du grand Charles, qui nous rassurera. Le bureau était surélevé comme pour le général. Mais une démocratie modeste exige un minimum de dialogue.Comme le souligne P Rosanvallon,les journalistes pouvaient poser des questions mais ils ne pouvaient pas enchaîner après les réponses.Pas de droit de réponse.On imagine la frustration de cette journaliste du Monde à qui le président a dit que tout était faux dans sa question.L'immigration n'est pas le problème numéro un de la France .Pourtant, la loi immigration le laisse penser. Le 25 janvier, le conseil constitutionnel viendra au secours d'un pays fatigué, dont l'attention est accaparée par le thème favori du principal parti d'opposition.Un parti qui boit du petit lait.

L'alliance Sarkozy- Macron lui ouvre un boulevard pour la prochaine présidentielle en épousant ses idées ,en faisant de la France un pays apeuré. A l'image de l'Italie,de l'Angleterre, de la Hongrie.Le prix à payer sera lourd.Assurément ,une autre voie était possible.Macron a choisi la division contre la raison.