L'amnésie des médias.

Souvenez-vous, c'était il y a 5 ans. Sarkozy venait de se restaurer au Fouquets avec une pleiade de grands patrons, sur les conseils de Cécilia, on ne le saura jamais. Curieuse similitude avec la réunion d'aujourd'hui à ceci prés que cette réunion s'est déroulée à Matignon , dans un  palais de la république. Autre style, autres moeurs.  C'est Jean -Marc Ayrault qui était à la manoeuvre.Il s'agissait de calmer l'impatience de certains patrons et de leur montrer que la république dialoguait avec tout le monde mais dans un cadre autorisé et devant les caméras. Il y a 5 ans, le style de Sarkozy avait été trés critiqué. Aprés le Fouquets , il y a eu les vacances sur un yacht. Au  début de son mandat, les médias trouvaient que Sarkozy n'exerçait pas la fonction de président  avec assez de hauteur. C'était il y a 5 ans, une éternité pour le temps médiatique. Les critiques ont fusé sur le style de celui qui voulait incarner une rupture dans le comportement. Sarkozy voulait être plus décontracté que ses prédecesseurs. Il fut obligé sous la pression médiatique de revenir à une attitude plus "normale". Fillon lui aussi fut maltraité par les médias. On le disait effacé face à un Sarkozy omniprésent. Aujourd'hui, celui qui n'a pas été épargné par les médias veut prendre sa revanche en critiquant un Ayrault qu'il juge quelque peu dépassé par les évènements. Et les médias de s'en donner à coeur joie. Ayrault n'est pas à la hauteur de sa tâche, il ne simpose pas assez. Hollande n'a pas encore pris la mesure de sa fonction. Outre que ses remarques ont un air de déjà entendu, elles sont malsaines car elles déstabilisent nos institutions. Aussitôt élus et aussitôt critiqués. On ne juge pas le bilan encore inexistant, un bilan s'établit au bout de 6 mois, mais on range  le tableau  avant de l'avoir exposé au public dans la cave du musée France. Les français n'ont rien à gagner à ce déferlement de mots peu flatteurs pour nos dirigeants. " l'habit ne fait pas le moine " et il est encore trop tôt pour juger de l'action du gouvernement. Un peu de patience, la prochaine présidentielle , c'est seulement dans 5 ans, une éternité médiatique.