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Politique et réalités

Politique et réalités

Faits politiques, commentaires, analyses, portraits, dossiers, présentation de livres pour mieux appréhender le monde actuel.


Le 50 ème salon de l'Agriculture.

Publié par Philippe Soulier Champeval sur 23 Février 2013, 08:16am

Catégories : #Reportages

Aronde,mascotte officielle du salon de l'agriculture 2013, le 22 février 2013 à Paris

 

François Hollande est arrivé samedi aux aurores au Parc des expositions de la Porte de Versailles pour inaugurer le 50e Salon de l’Agriculture, qui s’ouvre en pleine crise de sécurité alimentaire après le scandale de la viande de cheval.

Le président de la République est arrivé peu après 07H00 pour la traite des vaches, en compagnie des ministres Stéphane Le Foll (Agriculture), Guillaume Garot (Agroalimentaire) et Benoît Hamon (Consommation).

Après un petit déjeuner avec des représentants syndicaux, il devait tenir une conférence de presse vers 08h30 avant d’entamer son marathon à travers les pavillons régionaux et agricoles du salon.

Affaire du cheval oblige, M. Hollande abordera probablement les questions de traçabilité alimentaire.

A midi, le chef de l’Etat fera une pause pour une deuxième conférence de presse sur les sujets économiques d’actualité, après les sombres perspectives tracées vendredi par la Commission européenne.

Son long périple devrait se terminer en milieu d’après-midi. L’an dernier, le candidat à la présidentielle avait arpenté le salon pendant 12 heures.  

 

 

Stéphane Le Foll lors d'un entretien avec l'AFP le 18 février 2013 à Paris

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, veut s’atteler à vanter les qualités de la viande "Made in France" lors du 50e salon de l’agriculture qui s’ouvre samedi en plein scandale de la viande de cheval, a-t-il expliqué lors d’un entretien à l’AFP.

 

Q : Quels seront les moments forts du Salon ?

R : "Il y aura un moment très fort avec des jeunes Français et Allemands dans le cadre des 50 ans du traité de l’Elysée et des 50 ans du salon. On fera aussi des points importants sur l’enseignement agricole 100% nature qu’on veut développer.

L’agroécologie, qui mêle performance écologique et performance économique, sera aussi un fil un peu conducteur de la semaine. Les agriculteurs, même ceux qui sont les tenants de l’économie, commencent à mûrir l’idée qu’on y arrivera que si on règle les grands problèmes environnementaux.

L’accent sera mis aussi sur les filières de viandes françaises qui produisent et vendent de la viande parfaitement tracée.

Le Salon de l’agriculture, ce sont les éleveurs. Et l’élevage français est reconnu puisque nous avons un des plus grands nombres de races différentes. Une partie de ces races - la limousine, la charolaise, la blonde d’Aquitaine - est exportée aujourd’hui partout dans le monde. On a là un patrimoine extrêmement riche qui fait de la France le premier pays de production, en particulier bovine en Europe, et il faut le valoriser".

Q : Peut-on imaginer un label "Made in France" ?

R : "Sur le label Made in France, ce n’est pas aussi simple que ça. Mais par contre viande bovine française, viande porcine française, il y a des labels qui existent et il faut les développer.

Les discussions qu’on a eues depuis quelques jours, même avec la grande distribution, ne sont pas du tout négatives. Je pense qu’il y a des progrès à faire et on les fera en particulier avec l’interprofession bovine qui nous soutient et que nous soutenons.

Sur le problème de l’étiquetage, c’est la question de la réglementation européenne qu’il va falloir faire évoluer. Une crise comme celle-là doit nous permettre de faire bouger la Commission européenne qui n’est pas du tout a priori sur cette ligne.

C’est ce que la France a défendu mercredi dernier pour que l’étiquetage soit renforcé sur l’origine des ingrédients. Et je suis beaucoup plus confiant aujourd’hui dans la mesure où, par exemple, mon collègue britannique qui n’était pas de ceux à l’origine des plus favorables à ce genre de dispositions, était sur la même ligne que la France sur les deux points : faire appel à Europol et accélérer le rapport pour aller vers une traçabilité des produits transformés".

Q : La future Politique agricole commune (PAC) 2014-2020 devrait se faire avec 50 milliards de moins que le budget actuel, c’est un coup dur pour les agriculteurs européens ?

R : "D’abord il faut savoir que tout ce qui a été inscrit n’a pas toujours été dépensé. On a transféré une partie du budget de l’agriculture pour (le projet international de recherche sur la fusion nucléaire) Iter par exemple.

La politique (PAC) a baissé oui de 3%, ce qui était prévu et anticipé. Mais en même temps, ce n’est pas une baisse aussi importante que certains le souhaitaient.

Grâce à la négociation qu’a conduite le président français, même si on a un peu perdu sur le premier pilier, c’est-à-dire les aides directes à l’hectare, on a compensé avec le 2e pilier (politique de développement rural, ). On n’a pas perdu en termes de volume, donc on doit pouvoir, avec ce budget, assurer une réforme qui intègre le verdissement, les enjeux du maintien de la diversité à l’échelle européenne.

Mais globalement dans le contexte, le niveau du budget (de l’UE) peut être considéré comme pas suffisant. C’est pourquoi je pense que dans les discussions qui vont s’engager au Parlement (qui doit encore valider le budget, ), il y aura une clause de rediscussion si les choses vont mieux, si on a dépassé la situation de crise dans laquelle on est.

On n’a pas de raison de s’arrêter à la situation d’aujourd’hui. Elle a été un élément des contraintes qui ont pesé sur les discussions budgétaires mais on peut aussi se dire que, dans deux ans, on peut revoir tout ça. D’ailleurs, à mon avis, c’est plutôt ce que le Parlement va fortement appuyer".

Propos recueillis par Sandra LAFFONT

 

avec LCP

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