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Politique et réalités

Politique et réalités

Faits politiques, commentaires, analyses, portraits, dossiers, présentation de livres pour mieux appréhender le monde actuel.


Le riche et le pauvre

Publié par philippesoulierchampeval sur 29 Février 2012, 20:50pm

Il n'est pas sûr que François Hollande engrange des résultats politiques avec sa proposition très médiatisée de créer un taux d'imposition supplémentaire à 75% pour les contribuables qui gagnent plus d'un million d'euros par an.

 

Une partie de la gauche, le front de gauche, peut se rallier à son panache rose mais pas toute la gauche. Les extrêmes pensent que cela ne suffit pas. C'est sans doute à cause de leurs opinions tranchées qu'elles culminent à 0% des intentions de vote. Il n'est pas certain également que ce genre de proposition plaise aux centristes qui ne sont pas des fanatiques de la hausse des impôts. Quant aux électeurs potentiels de Sarkozy, qui s'étaient écartés de lui par rejet de ses gesticulations, ils pourraient de nouveau louer son immobilisme en matière fiscale.

 

Néanmoins, François Hollande a le mérite de mettre le doigt là où ça fait mal.

Evoquer l'indécence des hauts salaires en période de crise des finances publiques est salutaire pour ne pas dire moral.

Les trop fortes rémunérations dévalorisent complètement le travail. Nicolas Sarkozy qui voulait le revaloriser devrait le savoir. Les salaires astronomiques qui s'étalent à longueur de journée dans les médias relèvent plus du casino ou du loto, le casino du pauvre, que du travail et de l'échelle des salaires.

Aucun travail ne mérite de telles rémunérations. Puisque l'économie financière ne veut pas le comprendre, il faut bien que la politique intervienne à des fins de régulation et de justice économique.

Il faut noter que taxer 75% du surplus au delà d'un million d'euros ne spolie pas la personne. En réalité, celle-ci n'est pas imposée à 75% mais beaucoup moins.

 

Notre société ne tourne plus rond depuis qu'elle s'appuie sur un modèle économique qui en réalité valorise plus l'argent que le travail.

 

Tout a commencé avec les taux d'intérêts. Notre vieux pays le sait bien. La religion catholique lorsqu'elle se préoccupait du salut de nos âmes interdisait les taux d'intérêt. Depuis l'origine, la rente nous culpabilise. Le modèle de "l'argent facile" s'est développé considérablement jusqu'à atteindre le corps même de la société. Sous la monarchie, gagner de l'argent facilement était réservé aux voleurs ou aux escrocs. Dans la société moderne, c'est devenu une vertu.

 

Le riche a toujours raison. Il est toujours victime d'un système qui tend à entraver sa liberté. Pourtant le pauvre a du mérite. Il ne conçoit pas la vie uniquement d'un point de vue matériel. Ses moyens l'obligent à considérer que "l'argent ne fait pas le bonheur".

 

Il serait temps de penser que la course folle aux rémunérations ne construit pas l'avenir d'une société.

 

 

29 février 2012

 

 

 

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