Les carnets de la politique: le paradoxe français.

La  France est-elle sortie de l'histoire en 1940 ? La défaite de l'Etat , des institutions a t-elle précédée la défaite de la pensée selon une formule déjà employée. La construction européenne peu entravée par le rebond gaulliste marqua aussi la fin d'un certain orgueil français bati sur une conception colonialiste du monde. Un sentiment d'échec perdure depuis l'essor de l'Europe bien que notre pays ait été associé étroitement à cette construction. Le sentiment national ne s'est jamais véritablement remis de l'humiliation infligée par la deuxième guerre mondiale et des hontes liées à l'épuration à la libération. Mais alors , me direz-vous, que dire de l'Allemagne qui a subie l'horreur nazie. Justement ? Des vieillards nazis sont encore  poursuivis alors qu'ils écoulaient des jours paisibles en Allemagne. L'Allemagne ne se presse pas pour chasser ses vieux démons. La lenteur fait sa force.De plus , le nazisme revient à la mode en Europe comme l'extrême droite en général dopés par la crise économique et   l'impuissance des Etats à la résoudre. Les mêmes maux ont toujours les mêmes conséquences. 

La France a toujours fait de la politique. Mais "la grande politique" qui conditionne le temps politique , elle n'en fait plus, tellement elle est peu sûre d'elle même.

Sa politique fiscale a été critiquée , moquée ,mise en scène par un acteur célèbre et quelques pigeons affamés.

Ciel cette fameuse taxe de 75 %! celle-ci a fait du bruit en début de quinquennat. Et puis patatras ! , voilà que l'Etat français hébergeait en son sein un ministre du budget fraudeur du fisc. De quoi rendre jaloux nos gros fraudeurs patentés !

Du coup , Depardieu se sent un peu ridicule d'avoir refusé la discussion avec Cahuzac. Finalement , il était aussi fourbe que Poutine...  Et la crédibilité internationale de la France nage dans le 36ème dessous. C'est le paradoxe français.

Un pays toujours en quête de son identité perdue ( "l'identité française") et maladroit dans son désir de la retrouver.