Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Politique et réalités

Politique et réalités

Faits politiques, commentaires, analyses, portraits, dossiers, présentation de livres pour mieux appréhender le monde actuel.


Quelques notes discordantes au milieu du bêlement médiatique.

Publié par Philippe Soulier Champeval sur 16 Janvier 2013, 19:14pm

Catégories : #Entretiens & Débats

 
"Une frappe aérienne pouvait être justifiée pour stopper une avance qui menaçait Bamako, avant que la force d'intervention africaine, décidée par l'ONU, n'arrive ", estime Valéry Giscard d'Estaing dans Le Monde.
 
TF1/LCI - Valéry Giscard d'Estaing, le 25 août 2007
 
"Des frappes aériennes dans le nord et l'est du pays atteindraient des populations civiles et reproduiraient les destructions inutiles de la guerre en Afghanistan", ajoute-t-il toutefois, mettant en garde "contre une évolution de l'action de la France au Mali, qui serait de type néocolonialiste".
Concernant le déploiement au sol de soldats français, pas encore confirmé au moment où Le Monde a interviewé l'ex-chef de l'Etat, il estime qu'une "intervention directe sur le terrain n'est pas justifiée".
"La France doit s'en tenir strictement à son soutien logistique aux forces africaines", juge-t-il.
L'intervention militaire française au Mali a été saluée par l'ensemble de la classe politique.
Jusque-là, seul l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin avait émis publiquement des réserves sur l'opération française.
Dans les colonnes du Journal du dimanche, il estimait qu'aucune des conditions nécessaires à la réussite d'une opération militaire n'était réunie dans cette ancienne colonie française. 
 
Célèbre au parlement européen pour ses déclarations fracassantes, le député européen Daniel Cohn-Bendit a pris à parti ses collègues en leur reprochant leurs déclarations d'intensions qui ne se traduisent pas par un soutien concret:"on dit aux Français : on va envoyer des infirmières, allez donc vous faire tuer au Mali"

 



Le député écologiste Noël Mamère a qualifié mardi 15 janvier de "propagande" les raisons invoquées par le gouvernement pour s'engager militairement au Mali, assumant une "voix discordante" alors que la plupart des partis politiques ont apporté leur soutien à l'intervention.

Le député écologiste de la Gironde Noël Mamère, en 2010.





"J'entends la propagande, j'entends ce qui est dit par les militaires, a déclaré M. Mamère dans les couloirs de l'Assemblée. Les militaires ne font que répéter ce qu'on leur dit au plus haut niveau."

"Quand on dit qu'on a répondu à l'urgence, on a d'abord répondu à l'appel du président malien qui n'est que la marionnette des militaires, lesquels militaires s'apprêtaient à le déposer dans la semaine, a-t-il poursuivi. Alors qui a-t-on sauvé ? Le président du Mali ou le peuple malien ?"

L'ARMÉE MALIENNE, "UNE ARMÉE DE TRAÎNE-SAVATE"
 

"L'urgence, elle ne date pas d'aujourd'hui, a estimé le député de Gironde et maire EELV de Bègles. L'urgence, elle a commencé le jour où Nicolas Sarkozy a décidé d'une intervention en Lybie sans mesurer les dégâts collatéraux qu'on connaît depuis plus d'un an" au nord du Mali.
 

"J'assume d'être une voix discordante parce que je défends les idées que promeuvent les écologistes depuis longtemps. Nous avons toujours combattu la 'Françafrique'. Les gouvernements de droite ou de gauche qui se sont succédé n'ont fait qu'aider des dictateurs, des spoliateurs et des corrompus. Nous en payons le prix fort aujourd'hui avec cette intervention militaire", a-t-il estimé.

M. Mamère s'est par ailleurs attaqué à l'armée malienne : "C'est une armée de traîne-savate, c'est une armée de familles qui n'ont pas envie de voir leurs cousins se faire descendre dans le nord du Mali."

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents