TEMPS POLITIQUE: la question de la méthode

L'intervention au Mali s'étire sans annoncer une politique africaine claire. Peut-être que la visite du chef de l'Etat en terre africaine permettra à la France de se positionner dans le monde africain et d'affirmer une politique étrangère soucieuse de l'unité africaine.

Mais celle-ci doit s'établir sur des bases solides et démocratiques.

Le gendarme français souhaite rétablir l'ordre. Il s'agit de savoir si cet ordre est démocratique.

Sommes-nous bien placés pour donner des leçons ?

Notre démocratie est imparfaite et il ne suffira pas de quelques réformes sociétales pour la changer.

Le "mariage pour tous" occupe la scène médiatique et politique et certaines voix se font entendre à droite comme à gauche pour dénoncer ce tapage autour d'une question sociétale n'engageant pas l'avenir de la France. L'affaire aurait pu se mener différemment. L'intention première de supprimer les notions de père et mère était carrément provocatrice. Curieusement, la gauche remet la question de la famille au centre du débat politique. Autrefois, la famille faisait partie de l'idéologie de la droite. On pense au slogan de Vichy : "travail, famille, patrie". Cette haine de la famille traditionnelle conduirait-elle une partie de la gauche à tout bouleverser également pour des raisons idéologiques ou tout simplement pour faire plaisir à une minorité ? La manoeuvre politique n'est pas nette. En démocratie, ce ne sont pas les minorités qui décident mais la majorité. C'est pourquoi sur les questions sociétales, "mariage pour tous", droit de vote des étrangers, le référendum s'impose. 

Au delà de la question du référendum, c'est la question des orientations démocratiques du gouvernement qui est posée. Hollande semble privilégier le dialogue. Mais sa mise en oeuvre est difficile. La récente retransmission de l'affaire Boulin, ténébreuse affaire, nous rappelle que la démocratie française est imparfaite. Son imperfection souffre aussi de l'indécision de nos hommes politiques. Leur volonté de changement est inébranlable en période éléctorale mais elle s'effrite vite sous la menace des élections à venir ou avec l'envie des "coups de com." à réaliser.

En cette fin de semaine, nous savons que le chemin à suivre est difficile mais nous n'entrevoyons toujours pas le tracé exact qui nous mènera à l'oasis.