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Politique et réalités

Politique et réalités

Faits politiques, commentaires, analyses, portraits, dossiers, présentation de livres pour mieux appréhender le monde actuel.


C'est à lire

Publié par Philippe Soulier Champeval sur 14 Septembre 2013, 17:16pm

«L’héritage n’est pas loin de retrouver en ce début du XXIe siècle l’importance qu’il avait à l’époque du Père Goriot.»

 

L’émergence d’une classe moyenne patrimoniale au XXe siècle a dilué les héritages façon Balzac, avoisinant les 30 millions d’euros, en de multiples sommes plus restreintes - de 200 000 à 2 millions. La France est ainsi devenue une société de rentiers plus ou moins riches, notamment grâce à l’envolée des biens immobiliers 

Conséquence directe de cette suprématie des revenus du capital sur ceux du travail, les inégalités sont reparties à la hausse depuis la fin des années 70. Entraînées aussi par l’explosion sans précédent des très hauts revenus du travail.

 

«La question de la répartition des richesses a toujours été au centre de l’économie politique,  en particulier au XIXe siècle, avec Ricardo et Marx, ainsi qu’au XXe siècle avec Kuznets. Mais les recherches historiques sur ces questions ont toujours été relativement limitées, et les économistes se sont surtout consacrés à des spéculations purement théoriques.»

 

Thomas Piketty - Le capital au XXIe siècle.    La répartition des richesses est l'une des questions les plus vives et les plus débattues aujourd'hui. Mais que sait-on vraiment de son évolution sur le long terme ? La dynamique de l'accumulation du capital engendre-t-elle inévitablement sa concentration toujours plus forte entre quelques mains, comme l'a pensé Marx au XIXe siècle ? Ou bien les forces équilibrantes de la croissance, de la concurrence et du progrès technique conduisent-elles spontanément à une réduction des inégalités et à une harmonieuse stabilisation dans les phases avancées du développement, comme l'a cru Kuznets au XXe siècle ? Ce livre tente de répondre à ces questions à partir de données historiques et comparatives beaucoup plus étendues que toutes les études antérieures. 
Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, il offre une perspective inédite sur les tendances à l'oeuvre et un cadre théorique renouvelé pour en comprendre les mécanismes. Dès lors que le taux de rendement du capital dépasse durablement le taux de croissance de la production et du revenu - ce qui était le cas jusqu'au XIXe siècle, et risque fort de redevenir la norme au XXIe siècle -, alors le capitalisme produit mécaniquement des inégalités insoutenables, arbitraires, remettant radicalement en cause les valeurs méritocratiques sur lesquelles se fondent nos sociétés démocratiques. 
Des moyens existent pour inverser cette tendance, tout en repoussant les replis nationalistes ou totalitaires, mais la voie est étroite.

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