FORUM DES PROGRESSISTES EUROPEENS.

Un autre regard sur l'Europe

Juste un mot

Des propos que l'on aimerait entendre plus souvent dans la bouche des responsables politiques français. Les progressistes ont donné une bonne image de l'Europe, une Europe tonique, vigoureuse,pleine d'idées et d'initiatives, soucieuse du chômage , une calamité pour l'Europe ( 25 % de chômage en Espagne dont 50 % des jeunes au chômage, 60 % des jeunes au chômage en Grèce, 26 millions de chômeurs en Europe,dont 5 millions de jeunes)

Ces tristes données sont le résultat de l'inaction de la politique "libérale" menée par la commission européenne avec l'assentiment des grandes organisations internationales ( FMI, OMC) , c'est à dire de la mauvaise gouvernance des institutions européennes. Cette mauvaise gouvernance dénoncée par Jacques Delors dans un discours riche et toujours novateur.

" les annonces de la commission européenne ou du conseil européen ne sont pas suivies d'effets" nous dit Jacques Delors

Il y a trés peu de travail d'exécution , peu de liens entre les pays parce que le dialogue sérieux avec des réunions préparatoires et un vrai travail de fond est négligé.

Les annonces alimentent le gouffre médiatique et ne se traduisent pas forcément par des réalisations concrètes . Cette inflation verbale couplée avec une inaction inquiétante a pour principal résultat la montée des populismes de droite et de gauche accusant l'Europe de tous les maux. C'est ce que souhaitent ces curieux "libéraux" qui ont une conception restrictive du libéralisme.

Ils n'ont retenu du libéralisme que la partie enrichissement. Mais pas l'enrichissemenrt de tous pour le bien de la communauté économique mais seulement l'enrichissement de quelques uns au détriment des autres.Adam Smith doit se retourner dans sa tombe , lui qui pensait "l'intérêt général" comme la condition nécessaire à l'évolution du marché.

 Martin SCHULZ , le sympathique président du parlement européen résume à merveille la situation:

" les pauvres ont contribué à rembourser les banques. Les banques redevenues viables, empruntent à des taux d'intérêt trés bas ( 0,5 %) grâce à une banque centrale européenne compatissante et peu soucieuse de l'intérêt des économies européennes. Elles prêtent ensuite à des taux élévés pour s'enrichir et non pas pour aider l'investissement créateur d'emploi. Les trés riches planquent leur argent dans les paradis fiscaux tolérés par les Etats.

" Jusqu'où veut -on rester patient ?" , lance Martin SCHULZ dans un cri prophétique.

Les limites de notre patience sont infinies . Elles n'ont

d' égales que la vaste étendue de notre inaction qui arrange bien un système qui s'accomode du vide pour cacher son manque d'humanisme. 

" où sont passés les 120 milliards "

Patience et langueur monotone.