temps politique : quelle révolution ?

On commence à y voir plus clair dans le paysage politique français. 

Les voix des courtisans du libéralisme avancé ne sont pas encore éteintes mais on pressent la fin du travestissement de la réalité. La communication ne peut pas tout. La rentrée promet des soubresauts. 

Il apparaît évident que le phénomène Macron n'est pas une révolution ni une révolte. En 1789 , avec un tel mouvement politique, Louis XVI aurait pu continuer à bricoler ses serrures.

Un mouvement fondé sur des clics ne peut que se prendre une grande claque au prochaines élections. Le jour où les électeurs s'apercevront qu'il ne suffit pas de remplir le vide par des bulles médiatiques afin de donner le sentiment du trop plein.

Cependant , la clarification est salutaire.  

Nous avons maintenant en France un grand parti libéral regroupant des anciens socialistes, des rescapés du Modem, des néophytes se réclamant de la fameuse" société civile", des anciens membres de l'UMP. Nous savons maintenant que le libéralisme est de droite. Ce grand parti est mené par un ancien fondateur de l'UMP, Edouard Philippe. Edouard Philippe dont le mentor était Alain Juppé qui voulait supprimer les 35 heures. Nous savons désormais que les individus qui se disent ni de droite ni de gauche sont de droite. Le centre joue son avenir. Il est dans un libéralisme assumé qui peut le conduire à une impasse.

Il ne faut pas oublier que la victoire de Macron s'est jouée autour de 5%. Macron a bénéficié de la médiocrité des autres candidats. Projet en dehors de la réalité pour Hamon, projet droitier pour Fillon,projet néo bolchévique pour Mélenchon, projet pétainiste pour marine Le Pen.

La clarification passe par  la disparition du centre , l'éclatement de la gauche et la naissance d'une droite décomplexée et revancharde.

La disparition du centre

Il était atomisé entre les socialistes libéraux, le modem, les républicains libéraux. Il est absorbé par le grand parti libéral en marche qui n'est plus une force d'appoint mais une force  en adéquation avec l'idéologie ambiante de libéralisation de l'individu perdu au sein d'un marché toujours plus envahissant.La  dernière capitulation sur le sujet des perturbateurs endocriniens témoigne de cette idéologie molle et souple devant le marché tout puissant.

Que reste-il de la gauche ?

Il y a longtemps que les observateurs politiques avaient constaté  la dérive libérale du parti socialiste. Il suffisait d'assister à une réunion de section pour constater que les discours étaient en phase avec le modernisme le plus ringard.La situation n'est pas nouvelle pour la gauche. Jean -claude Michéa dans son livre "les mystères de la gauche" montre que cette contradiction provient de l'attirance pour le progrès.  

Les socialistes s'en remettent à une direction collégiale pour tenter d'exister face à l'ogre Mélenchon euro-sceptique, dernier partisan  d'une relance par la consommation, c'est à dire du creusement du déficit du commerce extérieur français.

Une droite dure

L'union des droites devrait se faire. L'obstacle principal à cet union des droites est le manque de perspectives électorales.L'électeur modéré, celui qui fait l'élection présidentielle  est toujours effrayé par les extrêmes. La souplesse libérale ,notamment en matière de moeurs supporte mal la contrainte.

L'arrivée de Macron au pouvoir ,ce n'est pas une révolution ni une révolte, c'est un aboutissement.

La fin des idéologies, l'émergence de la société de consommation, la perte du sens de l'intérêt général ont fabriqué des individus dénués de convictions personnelles. Ni à droite ni à gauche mais au centre de toutes les modes.

Face à ces caméléons de la politique, il faudrait un vrai parti démocrate,social ,européen.