L'amitié franco allemande

Le 7 octobre 1889, un des collaborateurs de Thomas Edison se rend sur les terres d’Otto von Bismarck afin de présenter le phonographe. Le chancelier, emballé par l'invention, accepte d'être enregistré. Il entonne alors en français le premier couplet de la Marseillaise. «Allons enfants de la patrie...». Le ton est ferme et sans hésitation, l'accent parfait. C’est le même homme qui a humilié la France en 1870 et unifié l’Allemagne en 1871. Il y a là toute l’ambiguïté des relations entre les deux pays.

Où en sont les relations franco-allemandes aujourd’hui ? Après trois conflits des plus meurtriers, la France et l’Allemagne ont décidé d’instaurer une paix durable. En signant le traité de l’Élysée le 22 janvier 1963, le Général de Gaulle et Konrad Adenauer ont voulu mettre en place une coopération bilatérale et européenne.

Depuis, les couples de dirigeants franco-allemands ont poursuivi cette mission devançant souvent l’opinion publique. Les projets communs aux deux pays ont pu ainsi se développer tissant ainsi des liens de plus en plus étroits entre les deux nations.

Les phrases des écrivains sur l’Allemagne

«Un bon Allemand ne peut souffrir les Français, mais il boit volontiers les vins de France.», Johann Wolfgang von Goethe, Faust (1808).

«Le mérite des Allemands, c'est de bien remplir le temps ; le talent des Français, c'est de le faire oublier.», Madame de Staël, De l’Allemagne (1810).

«En allemand, c'est mentir que d'être poli.», Johann Wolfgang von Goethe, Le second Faust (1832).

«La langue allemande n'est pas une langue, c'est un hache-paille.», Edmond et Jules Goncourt, Journal (1851-1891).

«On dit toujours qu'on est lu en Allemagne pour se consoler de ne pas l'être en France.», Jules Renard, Journal (1893-1898).

«Chaque allemand ne connaît que sa spécialité, pour le reste il s'en remet au Gouvernement.», Jean Giraudoux, Siegfried et le Limousin (1922).

«Jaurès est un instant la voix de la jeunesse armée. À ses poings brandis brillent les fusils qui, demain, ne partiront pas contre nos frères d'Allemagne.», Louis Aragon, Les beaux quartiers (1936).

«J’aime tellement l’Allemagne que je préfère qu’il y en ait deux.», pensée officieuse de François Mauriac confident du général de Gaulle, pendant la guerre froide.

«Le problème des allemands c’est comment ne pas revenir en arrière. Le problème des français c’est comment aller de l’avant.», Georges Wolinski, Les Socialos (1991).

(avec le Figaro)