A la veille de la conférence de presse du 14 janvier, il est bon de rappeler que la dette pèse sur les choix économiques du gouvernement.
A l'occasion de l'audience solennelle de rentrée de la Cour des comptes, jeudi 9 janvier, son premier président, Didier Migaud, a appelé le gouvernement àaccentuer ses efforts pour réduire la dette et le déficit des régimes de sécurité sociale.
« La Cour estime que l'effort doit porter en absolue priorité sur les régimes de sécurité sociale, car la persistance anormale de déficits structurels depuis plus de vingt ans singularise notre pays par rapport à ses voisins. »
M. Migaud, ancien président PS de la commission des finances de l'Assemblée, a estimé que « les efforts jusqu'ici engagés » par le gouvernement pour le désendettement de la France sont insuffisants pour sortir de « la zone dangereuse ».
La dette publique, qui a progressé de 220 milliards d'euros entre la fin de 2010 et la fin de 2013, doit croître à 95,1 % de la richesse nationale en 2014 avant de refluer, selon les prévisions du gouvernement. « L'effort devra être poursuivi avec plus de ténacité », a rappelé Didier Migaud
« Ce constat, décevant et préoccupant, n'est pas en soi surprenant : on n'efface pas en trois ans et dans une conjoncture économique déprimée, les conséquences de près de quarante années de déficit accumulés. »
De plus , l'Europe ne contribue pas , avec sa politique d'austérité à rassurer les Etats. Et la Banque centrale européene ne soutient pas assez l'économie . En Europe , les financiers sont encouragés à la facilité. Les paradis fiscaux sont libres d'accès et l'irresponsabilité financière est garantie par les Etats. Les contribuables finissent toujours par payer les erreurs de la finance peu soucieuse de l'intérêt économique général. La liberté a du bon lorque les erreurs sont toujours effacées .