Le gouvernement a ouvert lundi la conférence nationale de lutte contre la pauvreté
"Il est temps, plus que temps de dire non à la banalisation de la pauvreté", a lancé la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, en ouvrant cette conférence au palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Elle a rappelé que le taux de pauvreté avait atteint 14,1% en 2010, son plus haut niveau depuis 1997,
"Plus de 8,5 millions de Français vivent avec moins de 964 euros par mois", "un Français sur cinq déclare avoir renoncé aux soins" pour raisons financières, "3,5 millions de personnes sont mal logées", "800.000 personnes ont recours à l'aide alimentaire", a-t-elle égrené.
Rappelant que la Caisse d'allocation familiale évaluait à 5% la fraude au RSA (revenu de solidarité active) et que 68% des bénéficiaires du RSA activité ne le demandaient pas, elle a assuré que le gouvernement ferait "de la lutte contre le non-recours une priorité".
Selon un récent sondage, près d'un Français sur deux (48%) se considère aujourd'hui comme pauvre ou en passe de le devenir.