Les mots sont crus mais les visages sont fermés, un peu hagards,quelquefois hilares.Il fait chaud et les militants ont soif de liquide et un peu de vérité.
Dans les allées du congrès , on peut croiser Jean-Luc Benhamias, le centriste-entriste qui sert des pognes, affable.
Il a rencontré Hollande mais il ne le comprend toujours pas . Sa stratégie est à peine plus compréhensible que lorsqu'il était premier secrétaire du PS, autrefois.
"Il faut dire mais il faut aussi faire.Dans le libéralisme , il n'y a pas de social. Et l'évaluation des politiques publiques destinées aux entreprises? "
Telles sont les interrogations que l'on pouvait entendre au cours des débats.
Le consensus affiché cache mal le malaise persistant des militants.
La direction du PS consent à avouer qu'il y a deux courants au sein du parti. Un courant libéral et un courant plus social. Et pourtant , la volonté de synthèse est indéniable face aux périls électoraux.
Il semble que les militants attendent un PS plus tonique et moins gestionnaire.
Mais le parti n'est pas disposé à fendre l'armure.
Il ne veut pas choisir entre un libéralisme de plus en plus revendiqué et un discours qui ne veut pas rompre avec la tradition de la gauche française.
Ce débat agite d'ailleurs d'autres partis socialistes dont le parti travailliste en Angleterre lui aussi en pleine crise existentielle sur fond de défaite électorale.