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Politique et réalités

Politique et réalités

Faits politiques, commentaires, analyses, portraits, dossiers, présentation de livres pour mieux appréhender le monde actuel.


C'est à lire. (la règle d'or s'invite de nouveau dans la campagne)

Publié par philippesoulierchampeval sur 5 Décembre 2011, 21:46pm

Catégories : #Au fil des mois

Sarkozy revient à la charge sur la «règle d'or»

Le chef de l'Etat a appelé les socialistes français à prendre des leçons du SPD allemand en matière de déficit.

Vérité d'un côté du Rhin, vérité de l'autre. » Nicolas Sarkozy a ponctué sa phrase par un petit sourire en coin. Pas mécontent de son coup de griffe. Le chef de l'Etat a profité de sa conférence de presse avec Angela Merkel, lundi 5 Ldécembre, pour railler à nouveau l'opposition des socialistes à la « règle d'or ». En particulier celle de François Hollande, appelé à prendre des leçons auprès du SPD. « Comme apparemment il a passé un moment avec les socialistes allemands [qui ont voté la « règle d'or »], je n'aurai pas besoin de le convaincre », a ironisé Nicolas Sarkozy, disant ne pas pouvoir croire, sinon, en « une telle incohérence ».

Objectif : tenter de discréditer le PS, opposé à l'inscription dans la Constitution de cette règle de retour à l'équilibre budgétaire avant la présidentielle. Faute d'y disposer de la majorité des trois cinquièmes requise, le président français a renoncé à convoquer le Congrès. Lundi, il a renvoyé la ratification de la « règle d'or » à l'après-présidentielle. « Nous verrons comment à ce moment-là comment résoudre les problèmes », a-t-il dit.

Un Conseil européen crucial sur le plan politique

A l'approche du scrutin, Nicolas Sarkozy se sert de la crise et des négociations européennes pour donner aux Français l'image d'un chef d'Etat responsable et combatif, tandis que François Hollande ne serait pas, lui, à la hauteur d'une crise « extrêmement grave ». En témoignent, aux yeux du locataire de l'Elysée, les propos tenus par Arnaud Montebourg (« une politique à la Bismarck ») ou par Jean-Marie Le Guen (qui a fait le parallèle avec la capitulation à Munich en 1938). « Les paroles qui ont été entendues déconsidèrent ceux qui les ont prononcées », a-t-il tranché, souhaitant que, « quel que soit le calendrier électoral », « chacun sache se hisser à la hauteur des responsabilités ». Le matin, son conseiller spécial Henri Guaino avait affirmé sur RMC : « Si Nicolas Sarkozy n'avait pas déployé une telle énergie, à trois ou quatre reprises déjà l'Europe se serait effondrée. »

Mais le chef de l'Etat sait qu'il ne peut se satisfaire du compromis franco-allemand. Le Conseil européen s'annonce crucial pour lui sur le plan politique : pour montrer que sa parole ne s'est pas « épuisée », comme l'a dit François Hollande. Une formule dont des élus de la majorité craignent, en cas d'échec vendredi, qu'elle ne fasse mouche dans l'opinion.

PIERRE-ALAIN FURBURY (les échos)

 5 décembre 2011

 

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