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Politique et réalités

Politique et réalités

Faits politiques, commentaires, analyses, portraits, dossiers, présentation de livres pour mieux appréhender le monde actuel.


le journal de la politique 06/02/2012

Publié par philippesoulierchampeval sur 6 Février 2012, 19:20pm

Catégories : #Au fil des mois

Ces scandales qui ont assombri le mandat que Sarkozy voulait irréprochable

Nicolas Sarkozy, qui avait promis une "République irréprochable" au début de son mandat en 2007, a été rattrapé par une série de scandales et pourrait être encore affaibli par la mise en cause de plusieurs proches à moins de trois mois de la présidentielle.

Soupçon de financement politique illégal, espionnage, pots-de-vin en marge d'une vente d'armes, favoritisme : les affaires embarrassantes pour le président de la République se sont succédées à un rythme soutenu ces deux dernières années.

Ses prédécesseurs n'avaient pas été épargnés. Le socialiste François Mitterrand a été éclaboussé par le scandale d'écoutes de personnalités ordonnées par l'Elysée et, à droite, Jacques Chirac a été récemment condamné pour des emplois fictifs à l'époque où il était maire de Paris.

Mais ils n'avaient pas été confrontés à une telle succession d'affaires, qui demeurent autant de bombes à retardement à moins de trois mois de la présidentielle. Un scrutin pour lequel les derniers sondages donnent Nicolas Sarkozy nettement battu par le socialiste François Hollande.

Mercredi, un ministre sacrifié en 2010 sera sans doute inculpé dans le cadre de la tentaculaire affaire politico-fiscale liée à l'héritière du géant des cosmétiques L'Oréal, Liliane Bettencourt.

 

Eric Woerth, ancien ministre et ex-trésorier du parti présidentiel UMP, devra répondre de soupçons de financement illégal de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007.

Née d'un différend familial, l'affaire Bettencourt a pris à l'été 2010 un tour politique, après la révélation par la presse de l'existence d'écoutes pirates et de témoignages laissant entendre que les Bettencourt avaient pu financer illégalement le parti du président.

Nicolas Sarkozy lui-même avait démenti avoir touché de l'argent liquide de la femme la plus riche de France, soutien notoire de l'UMP, tandis que l'opposition de gauche ironisait sur la "République des proches" qui se serait substituée à la "République irréprochable" promise par le chef de l'Etat.

L'affaire avait assez embarrassé le pouvoir pour qu'il fasse surveiller les conversations téléphoniques de journalistes du Monde qui enquêtaient sur l'affaire Bettencourt.

C'est cette affaire dans l'affaire qui va aboutir à la mise en cause de plusieurs proches du président : le premier touché est le patron du contre-espionnage français, Bernard Squarcini, inculpé le 17 octobre 2011, en particulier de "collecte illicite de données".

Dans la foulée, le chef de la police Frédéric Péchenard est entendu par la juge chargée de l'affaire. Puis, en janvier dernier, c'est au tour du procureur de Nanterre (près de Paris) Philippe Courroye d'être inculpé.

L'autre vaste affaire qui empoisonne le quinquennat est le dossier "Karachi" sur des commissions occultes et dans lequel deux autres proches du président ont été inculpés.

Dans ce dossier, les juges veulent savoir si des commissions versées légalement en marge de contrats d'armement conclus en 1994 avec le Pakistan et l'Arabie saoudite ont donné lieu à des rétrocommissions qui auraient financé illégalement la campagne présidentielle de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur en 1995.

M. Sarkozy était à l'époque l'un de ses plus proches collaborateurs et son porte-parole.

Ce dossier des rétrocommissions embarrasse d'autant plus que la justice se demande s'il n'est pas à lié à un attentat en mai 2002 à Karachi, dans lequel onze Français ont été tués.

Nicolas Bazire, ancien directeur de campagne d'Edouard Balladur, a été inculpé en septembre de "complicité d'abus de biens sociaux" dans le volet financier du dossier Karachi.

Deux mois plus tard, Thierry Gaubert, ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, l'était à son tour pour "subornation de témoin". Il est soupçonné d'avoir fait pression sur son épouse qui affirmait qu'il s'était rendu en Suisse pour récupérer de "volumineuses" valises de billets.

Le président n'est lui-même jamais directement mis en cause dans ces dossiers, mais la gauche exige que "Nicolas Sarkozy s'explique".

 

Photographe : Lionel Bonaventure :: Nicolas Sarkozy le 6 février 2012 à l'Elysée

Copé sur Dati et Paris: "C'était une candidature légitime"

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a jugé lundi que la candidature parisienne de Rachida Dati, personnalité qui "compte énormément", avait été "légitime" en tant que maire d'un arrondissement compris dans la circonscription qu'elle vise.

Evoquant sur France Inter la 2e circonscription de Paris (Ve, VIe et la majeure partie du VIIe arrondissements), le député-maire de Meaux a relevé que l'ex-garde des Sceaux avait indiqué la veille maintenir sa candidature.

"Le Premier ministre a souhaité être candidat dans cette circonscription. J'avoue que sur ce sujet, aucun des membres de la commission d'investitutre ne s'est vu dans l'idée de refuser au Premier ministre son souhait". "C'est comme ça".

En tant que maire de l'arrondissement, "c'était une candidature légitime", a-t-il dit à propos de Mme Dati. Même avec un mandat d'eurodéputée ? "Il y a d'autres candidats en France qui ont des mandats européens et que nous envoyons sur des circonscriptions", a répondu M. Copé.

"C'est une personnalité qui, à mes yeux, compte énormément dans notre parti", a-t-il encore dit. "Cela me rend profondément malheureux (...). Nous sommes nombreux à espérer trouver une solution".

Photographe : Lionel Bonaventure :: Rachida Dati sur la plteau de Canal + le 30 janvier 2012



 Le camp Sarkozy multiplie les appels du pied aux électeurs du FN

Les déclarations controversées de Claude Guéant sur les "civilisations" ou les appels au vote utile participent à une stratégie de séduction des électeurs potentiels du FN, dont Nicolas Sarkozy va avoir besoin, comme en 2007, estiment les politologues

Photographe : Patrick Kovarik :: Claude Guéant le 31 janvier 2012 à l'Assemblée nationale 



 

Merkel vient soutenir Sarkozy à Paris en pleine campagne présidentielle

La chancelière Angela Merkel est arrivée lundi à Paris pour présider le 14e conseil des ministres franco-allemand avec Nicolas Sarkozy et doit en profiter, en pleine campagne présidentielle française, pour apporter son soutien au futur candidat dans la course à l'Elysée.

Photographe : Lionel Bonaventure :: Nicolas Sarkozy embrasse la chancelière allemande Angela Merkel à son arrivée à l'Elysée, le 6 février 2012 à Paris.

 

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