Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a persisté dimanche dans son jugement que "toutes les civilisations ne se valent pas", en dépit des critiques de la gauche voyant là une façon d'attirer des électeurs du Front national à moins de trois mois de la présidentielle.
"Je ne regrette pas (ma déclaration) mais je regrette que certains à gauche continuent à extraire des petites phrases de leur contexte et enlèvent ainsi à la dignité du débat démocratique", a-t-il dit sur RTL.
Samedi soir, M. Guéant avait déclenché une polémique pour avoir déclaré, devant l'association d'étudiants de droite Uni, que "contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas".
Jean-Marie le Pen estime que "si sa fille (Marine) ne peut pas être candidate" à la présidentielle faute d'avoir les parrainages nécessaires "ce serait la fin de M. Sarkozy" qui "serait battu".
Gaffeuse critiquée par son propre camp, la candidate écologiste à la présidentielle en France, l'ex-magistrate Eva Joly, patine en bas des sondages et le thème de l'environnement, qui s'était imposé en 2007, est quasi-absent de la campagne en ces temps de crise.
Les écologistes pensaient qu'ils seraient portés par leur score aux européennes de 2009: 16% des suffrages, autant que le Parti socialiste.
Mais à moins de trois mois de la présidentielle, leur candidate ne décolle pas, oscillant entre 2 et 4% des intentions de vote, au point que dans sa famille politique certains évoquent son retrait.
"Oui c'est difficile", a reconnu vendredi la dirigeante du parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Cécile Duflot. "Il y a eu des couacs", a concédé l'altermondialiste José Bové. C'est comme si ça ne passait pas avec cette ex-juge spécialisée dans les affaires financières, Franco-Norvégienne de 68 ans au fort accent : selon une enquête publiée en décembre, elle est la troisième personnalité politique qui agace le plus en France.